La dernière assemblée générale de conseil des architectes d’Europe fait un point de manière assez critique sur les directives des compétences professionnelles et le BIM.

Perceptions contrastée  du BIM

Le BIM en Europe est considéré comme un outil qui assure mieux l’adéquation du niveau de performance annoncée au client et du produit final livré. Sans surprise, cette position est perçue dans la profession de manière contrastée. Parfois, comme outil ‘technocratique’, éloignée des préoccupations au quotidien des architectes. Pourtant nous considérons depuis longtemps que c’est un vecteur de productivité indispensable et que le data management numérique qu’implique le BIM est une évolution naturelle dans notre exercice de métier.

Pourquoi une telle divergence d’opinions?

Notre agence fait partie des utilisateurs depuis de nombreuses années. Sans le savoir, nous étions des précurseurs, un peu geek et très concernés par la présentation visuelle de nos projets. Nous travaillons sur le marché de l’événementiel avec les agences de communication,  très exigeantes en matière de présentation de projet aux clients. Nous avons adopté BIM comme un moyen d’exploiter toute la richesse visuelle de la 3D il y a très longtemps.
C’est pourquoi, nous savons aujourd’hui aussi que BIM est un vecteur de productivité et un mode de fonctionnement indispensable. Toutefois, nous comprenons, qu’il n’est pas facile de basculer une agence d’architecture dans ce mode de conception sans avoir une bonne compétence en matière informatique ou un bon accompagnement.

Les facteurs de risque

Il faut stocker et gérer plus de données.  Par conséquence, il faut avoir de véritables compétences en réseau informatique et investir dans un systèmes de serveur sécurisé.
La compétence BIM exigée est aussi un frein au recrutement rapide de collaborateurs qui nécessitent une formation lourde.
De plus, les écoles d’architecture en France ne sont pas mis assez vote au diapason du besoin des recruteurs.
Ensuite, la licence coûte cher et il faut financer les mises-à-jours fréquentes. Ajoutons à cela l’augmentation de la performance des équipements du matériel informatique qui doit suivre naturellement l’augmentation de la quantité des data et le besoin de calcul des rendu. Et finalement, il faut adopter les modalité de fonctionnement collaboratif, le workflow.

Open source ou pas?

Il y a une dépendance certaine par rapport aux fournisseurs puissants de logiciels BIM.

Le modèle économique autour des données en architecture change.
Le passage de l’achat à la location des fabricants de logiciel est un classique. Les éditeurs adoptent le modèle de vente avec le prix d’appel attractif qui cache le véritable coût dans le temps. Rien de différent des autres domaines professionnels, nous pouvons le déplorer mais c’est un fait.
La lois exige de nous une conservation de données pour 10 ou 30 ans. Les éditeurs, sont-ils certains de pouvoir s’engager contractuellement à la pérennité de la maquette numérique? Peuvent ils garantir l’accessibilité sur une telle durée?
Le prix de la location sur un marché, si peu concurrentiel, va-t-il resté accessible?
La question concerne les deux principaux fournisseurs du marché : Autodesk (Autocad et revit) et Abvent avec Archicad.

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