La concurrence pour attirer certains talents sur le marché n’a jamais été aussi forte et les talents ont le choix. Dans la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (une partie des STEM) est de plus en plus difficile d’attirer et aussi de fidéliser les collaborateurs.

La croissance des postes STEM est 4 fois supérieure aux taux des autres emplois (Bureau of Labor Stat.). D’ici 2020, à ce rythme, 1 millions de postes dans certaines disciplines pourraient rester vacants.

Sans les bonnes personnes, des entreprises qui n’arrivent pas à garder les collaborateurs de survivrons pas dans la concurrence.

Les avantages traditionnels, comme les augmentations de salaires, ne suffisent plus à convaincre. Selon le rapport de 2017 de Lovell Corporation « Change Generation Report », le salaire ne fait pas pour ces profils partie des 3 priorités. Pour la première fois, « un travail qui passionne » est classé parmi les trois premières valeurs du travail. Jacob Morgan, auteur de « The Employee Expérience Advantage identifie trois facteurs essentiels à améliorer : l’espace, la culture et la technologie.

Très peu d’entreprises abordent le sujet de manière globale et dans ces termes.
Et très peu perçoivent que la conception de l’espace de travail soit un facteur si important. Et pourtant, dans nos métiers, nous savons que l’espace façonne aussi nos comportements. L’architecture est d’ailleurs un élément constitutif de la société du futur.

La technologie nécessite l’adaptation

Pour beaucoup de personnes, la numérisation représente la peur de remplacement, l’angoisse de « suppression ». Fréquemment, nous entendons parler aussi de la disparition des métiers comme celui des médecins ou même des architectes à cause de l’intelligence artificielle. Mais, lorsque nous utilisons un logiciel pour calculer la meilleure façon de produire un bâtiment, réaliser les économies d’énergie, consommer moins de matériaux, il ne s’agit pas de remplacer l’architecte. La technologie est pour nous désormais d’une grande aide pour la gestion de l’information. Elle permet la décision éclairée par l’architecte et facilite ensuite le dialogue avec le client.

Pour nous, la technologie n’est pas une question de remplacement, mais d’adaptation.

Pour l’aménagement des espaces de travail, ceci signifie qu’il faut planifier les espaces en fonction des changements apportés par la technologie. Il ne s’agit pas de subir passivement la technologie en la ‘greffant’ sur les espaces de travail qui datent d’une autre époque. Intégrer la technologie numérique dans un espace de travail ne signifie pas simplement de poser un ordinateur sur chaque bureau!

Du bureau de travail à l’espace d’expérience positive

Généralement, les entreprises voient dans leurs bureaux simplement un espace où cantonner leurs employés. Les équipes financières calculant le fameux ratio de mètres carrés par personne de manière rigide et dogmatique.
Devant l’accroissement du coût de l’immobilier, le mot d’ordre est l’économie de mètres carrés par tous les moyens. De plus en plus, on intègre par exemple la logique de flex-bureau, mais en enlevant tout ce qui fait le succès de la formule.
Un aménagement intelligent n’est pas contradictoire avec une logique d’économie de coût. Mais certains apports, comme la qualité d’expérience des collaborateur et l’impact sur la productivité et la satisfaction au travail n’est pas toujours bien prise en compte.

Or, l’espace devrait être utilisé de manière plus stratégique. Un espace contribue à construire la culture et le type d’expérience que les individus recherchent.
Quelle est donc la capacité des entreprises à repenser le sujet l’aménagement des espaces de vie et de travail pour s’adapter aux demandes et besoins des collaborateurs de la génération actuelle?

Jacob Morgan qualifie dans son livre les entreprises qui utilisent ces trois facteurs –l’espace, la culture et la technologie – d’expérientielles . Elles maîtrisent de facto l’art de la création d’un espace où les gens ont envie de travailler et n’y vont pas seulement parce qu’ils y sont obligés. Ils y vivent des « expériences » positives.

Améliorer l’espace pour faciliter le changement de culture

Voici quelques idées issues des études de Steelcase pour améliorer l’expérience des collaborateurs :

  1. Offrir le choix et le contrôle: Donner aux individus la liberté de travailler où ils veulent en leur offrant une variété d’espaces équipés de différents outils. 
  2. Nourrir le corps et l’esprit: penser aux besoins physiques, émotionnels. De l’excellent café à la nourriture saine en passant par les Workcafés et bars, des espaces où les collaborateurs peuvent se retrouver et apprendre aussi à mieux se connaître.
  3. Offrir la meilleure technologie : Sans des outils conviviaux et accessibles, les employés ne peuvent pas effectuer leur travail et sont frustrés. Il faut fournir à la fois des appareils mobiles et une technologie intégrée dans les espaces pour faciliter le partage d’informations, où que ce soit.

  4. Favoriser l’intimité: faire ne sorte de réduire des distractions grâce à des espaces de repos où les individus peuvent se reposer, passer un appel personnel et se concentrer sur une tâche.  
  5. Entre tenir le lien entre collègues et avec la communauté: investir dans la diversité, l’inclusion donne aussi aux collaborateurs le sentiment d’appartenir à l’entreprise qui sert un objectif plus large.
     
  6. Miser sur l’authenticité: créer des espaces où les individus se sentent libres d’être eux-mêmes. Les meubles, les matériaux, l’éclairage, les éléments naturels et les espaces informels influencent profondément le comportement, les postures variées au travail et sont aussi le reflet de la culture de l’entreprise. La monotonie est un facteur de démotivation.

 

Les exemples de postures :

La future architecture est peut-être calculée de plus en temps réel par IA, mais peut être aussi bien plus humaine.

Sources:

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